Dans la métropole parisienne, l’autoroute a successivement été synonyme de liberté, de facilité et de fluidité, puis de nuisances, de congestion et de saturation. Redonner de la vitalité à l’est parisien, transformer ce ruban en catalyseur du développement, retisser des liens entre différents modes de vie, un environnement et une voie structurante, passe par la reconquête de l’A4 : l’infrastructure de demain sera moins figée dans ses usages et moins définie dans ses limites que l’autoroute classique. 

Le diagnostic réalisé conduit à cinq scénarios qui proposent autant de lectures du territoire. La première est marquée par le retour à la nature dans la ville, à proximité de Paris, en profitant de la présence de la Seine, de la Marne et du bois de Vincennes. Le tronçon commun à l’A86 est un point de contact paysager stratégique entre le viaduc de l’autoroute et la forêt alluviale en contrebas. La troisième lecture est axée sur « le grand tournant » de l’A4, de Nogent à Champs-sur-Marne : elle concentre une série de projets (aménagement, équipements, programmations économiques et universitaires) et pose la question majeure de la mutualisation des nouveaux transports en commun. En poursuivant vers l’est, le tronçon commun à l’A104 est un point de contact logistique et écologique essentiel entre la ville agglomérée dense et la ville satellite plus diffuse. La dernière lecture est centrée sur l’autoroute lisière, entre quartiers habités et massifs forestiers.